Comment s'en sortir quand on est locataire et FICP ? Le portage solidaire n'est ouvert qu'aux personnes pouvant, au terme de l'opération, souscrire un crédit ou liquider un actif. Mais qu'en est-il si l'on ne peut remprunter à court ou moyen-terme ? Le micro-crédit social peut apparaître comme une solution. On fait le point sur cette option souvent évoquée pour les personnes fichées à la Banque de France.
Le micro-crédit social est un produit encadré (pas de frais de dossier), au taux d'intérêt modéré (1,5 à 4 % généralement) et partiellement garanti par l'Etat. Son délai est de 5 ans maximum et le montant pouvant être emprunté est de 5 000 € maximum.
Pour obtenir ce micro-crédit, ce n'est pas à la banque que ça se passe mais dans un réseau d'accompagnement social (CCAS, association à vocation sociale ou de lutte contre l'exclusion, régie de quartier, etc.). C'est donc un travailleur social qui s'occupera d'étudier le projet, de monter le dossier et de le transmettre à une banque agréée qui décaissera les fonds.
Attention, cependant, si l'on a beaucoup entendu parler de micro-crédit social complaisant destiné à régler des dettes, il faut quand même rappeler que cette fin est officiellement un motif d'exclusion (le prêt ne sera pas accordé).
D'ailleurs, les raisons pour lesquelles un micro-crédit social peut être accordé sont limitativement énumérée :
mobilité pour le maintien, retour ou accès à l'emploi
financement de l'équipement de première nécessité
paiement de frais d'obsèques
paiement de frais de santé au-delà du remboursement par la sécurité sociale
financement d'études
financement d'une formation professionnelle
On est donc loin de la solution miracle pour personnes FICP qui souhaitent faire racheter leur crédit en souffrance.
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